Prise du Palais Delfrous
Posté : 20 nov. 2020, 20:56
Le Patriarche avait, comme à son habitude, célébré la messe dans la cathédrale patriarcale. Mais ce jour-ci, la messe avait eu une saveur particulière. En effet, de nombreux Arkadiens y étaient venus, en plus grand nombre que pour une messe habituelle, on manqua même de pain pour nourrir toutes les âmes tourmentées par la énième guerre qu'ils vivaient. Si la cérémonie fut calme, le Patriarche n'avait pas pu ne pas remarque que nombre de fidèles avaient des drapeaux d'Arkadia et du Saphyr.
A vrai dire, il avait entendu parler de rumeurs. Selon une rumeur de plus en plus persistante, un groupe de bourgeois aisés voulait prendre le pouvoir par un nouveau coup d'état. S'ils voulaient rétablir le Roi, bon nombre d'Arkadiens craignaient que leurs problèmes réels ne soient pas entendus. Un autre groupe d'habitants, qui voulait absolument empêcher ce coup d'état, voulait jouer la dernière carte qu'ils leur restaient : le Patriarche.
En effet, si le Patriarche était un violent ennemi du communisme et même du socialisme, il s'était toujours préoccupé du sort des plus pauvres. Déçus de la gauche, ils voulaient maintenant se tourner vers un homme qui n'avait pas la politique ancrée dans les gênes mais qui avait défendu ses compatriotes. Politiquement neutre, favorable à la très stable monarchie Delfrous, inquiet de la situation des Arkadiens mais aussi moralement irréprochable, il symbolisait, grâce au rattachement de l’Église d'Arkadia au Grand Pontife, l'ouverture vers l'international. Beaucoup voyaient en lui l'homme providentiel.
Les rumeurs l'inquiétaient : si il voulait aider à tout prix ses concitoyens, comme il l'avait déjà fait avec la création de son parti politique, il n'aspirait pas forcément à des fonctions aussi importantes. Il se résignait pourtant à continuer son office. Il avait envie de s'enfuir, mais il savait qu'il était pris au piège et qu'il devrait à présent assumer ses responsabilités et si le peuple le décidait, la direction du gouvernement.
A la fin de la messe, ses craintes se confirmèrent lorsque la masse qui n'était pas habituée à la messe se leva et se dirigea vers le Patriarche. Là, on entendit des cris "Horsfal au pouvoir !" mais aussi des cris de désespoir "Aidez-nous !" C'est donc ému que le Patriarche accepta de les écouter. Il voulait comprendre ce que ces gens attendaient de lui. Un des leaders du groupe lui expliqua qu'ils voulaient lui confier le pouvoir. Il était véritablement leur dernier espoir. Il eut beau expliquer que des élections devaient avoir lieu, rien n'y changeait. Il accepta donc de les suivre.
Il ne savait pas où ils allaient mais on le fit monter dans une voiture miteuse, qui eut de la peine à démarrer. La foule suivait la voiture, beaucoup allaient en réalité plus vite que le tas de ferraille dans lequel le Patriarche s'était introduit sans vraiment le vouloir. Après quelques minutes, la voiture s'arrêta. Devant le Palais Delfrous. Si le Patriarche savait qu'ils attendaient beaucoup de lui, il ne pensait pas qu'on lui demanderait de s'introduire directement dans le Palais Delfrous.
Au départ, il ne put accéder aux portes du Palais, obstruées de grandes barrières. Les minutes qui s'écoulèrent alors lui parurent extrêmement longues. Les manifestants, bientôt rejoints par des centaines d'autres, réclamaient qu'on le laisse passer. Les gardes qui surveillaient le palais, il ne put savoir s'ils étaient arkadiens ou saphyriens, semblaient inquiets. Il se demanda si les manifestants allaient forcer le passe, ce qu'il ne voulait pas car il savait qu'il y aurait de nombreux victimes. Enfin, pour le moment, ils se tenaient sages et des leaders de la manifestation, qui semblaient malgré tout dépassés par le nombre de supporters du Patriarche, calmaient le jeu grâce à un vieux micro relié à une vieille enceinte qui grésillait.
A vrai dire, il avait entendu parler de rumeurs. Selon une rumeur de plus en plus persistante, un groupe de bourgeois aisés voulait prendre le pouvoir par un nouveau coup d'état. S'ils voulaient rétablir le Roi, bon nombre d'Arkadiens craignaient que leurs problèmes réels ne soient pas entendus. Un autre groupe d'habitants, qui voulait absolument empêcher ce coup d'état, voulait jouer la dernière carte qu'ils leur restaient : le Patriarche.
En effet, si le Patriarche était un violent ennemi du communisme et même du socialisme, il s'était toujours préoccupé du sort des plus pauvres. Déçus de la gauche, ils voulaient maintenant se tourner vers un homme qui n'avait pas la politique ancrée dans les gênes mais qui avait défendu ses compatriotes. Politiquement neutre, favorable à la très stable monarchie Delfrous, inquiet de la situation des Arkadiens mais aussi moralement irréprochable, il symbolisait, grâce au rattachement de l’Église d'Arkadia au Grand Pontife, l'ouverture vers l'international. Beaucoup voyaient en lui l'homme providentiel.
Les rumeurs l'inquiétaient : si il voulait aider à tout prix ses concitoyens, comme il l'avait déjà fait avec la création de son parti politique, il n'aspirait pas forcément à des fonctions aussi importantes. Il se résignait pourtant à continuer son office. Il avait envie de s'enfuir, mais il savait qu'il était pris au piège et qu'il devrait à présent assumer ses responsabilités et si le peuple le décidait, la direction du gouvernement.
A la fin de la messe, ses craintes se confirmèrent lorsque la masse qui n'était pas habituée à la messe se leva et se dirigea vers le Patriarche. Là, on entendit des cris "Horsfal au pouvoir !" mais aussi des cris de désespoir "Aidez-nous !" C'est donc ému que le Patriarche accepta de les écouter. Il voulait comprendre ce que ces gens attendaient de lui. Un des leaders du groupe lui expliqua qu'ils voulaient lui confier le pouvoir. Il était véritablement leur dernier espoir. Il eut beau expliquer que des élections devaient avoir lieu, rien n'y changeait. Il accepta donc de les suivre.
Il ne savait pas où ils allaient mais on le fit monter dans une voiture miteuse, qui eut de la peine à démarrer. La foule suivait la voiture, beaucoup allaient en réalité plus vite que le tas de ferraille dans lequel le Patriarche s'était introduit sans vraiment le vouloir. Après quelques minutes, la voiture s'arrêta. Devant le Palais Delfrous. Si le Patriarche savait qu'ils attendaient beaucoup de lui, il ne pensait pas qu'on lui demanderait de s'introduire directement dans le Palais Delfrous.
Au départ, il ne put accéder aux portes du Palais, obstruées de grandes barrières. Les minutes qui s'écoulèrent alors lui parurent extrêmement longues. Les manifestants, bientôt rejoints par des centaines d'autres, réclamaient qu'on le laisse passer. Les gardes qui surveillaient le palais, il ne put savoir s'ils étaient arkadiens ou saphyriens, semblaient inquiets. Il se demanda si les manifestants allaient forcer le passe, ce qu'il ne voulait pas car il savait qu'il y aurait de nombreux victimes. Enfin, pour le moment, ils se tenaient sages et des leaders de la manifestation, qui semblaient malgré tout dépassés par le nombre de supporters du Patriarche, calmaient le jeu grâce à un vieux micro relié à une vieille enceinte qui grésillait.