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Université de Doyle

Posté : 26 janv. 2021, 10:24
par Joakim Overgraad
Il s'agit d'un établissement tout à fait classique, accueillant chaque année plusieurs milliers d'étudiants et d'étudiantes. L'Université est par ailleurs particulièrement reconnue pour son cursus de géographie, contenant un parcours d'urbanisme et de cartographie très attractif.
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Re: Université de Doyle

Posté : 26 janv. 2021, 11:49
par Joakim Overgraad
DÉBAT PUBLIC DE LUKAS JOHANSSON & JOAKIM OVERGRAAD
À L’UNIVERSITÉ DE DOYLE

#LesTempsChangent #ContinuonsEnsemble


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Le temps est beau, le ciel est bleu, les deux amis étaient eux aussi bien heureux du déroulement de la campagne et se dirigeaient vers l’amphithéâtre où ils allaient répondre aux questions des étudiants et des personnels enseignants pendant les moments à venir. L’événement avait été organisé par les jeunes démocrates implantés dans l’Université, et lorsque les deux candidats entraient ils entendaient la musique de campagne de la CMD résonner dans les murs de l’établissement.

Les deux hommes avaient passé la soirée de la veille ensemble, pour travailler leur sujet. Ils étaient prêts à répondre aux questions étudiantes, et apparemment ils ont bien fait car l’amphithéâtre extérieur de l’Université était bondé de monde malgré le froid. Après s’être installés, les deux hommes se sont présentés.


Joakim Overgraad : Bonjour à tous et à toutes, et merci pour votre présence. Vous me connaissez sans doute, je suis Joakim Overgraad, Vice-Président du Conseil Impérial, mais surtout, ancien étudiant en géographie de cette merveilleuse Université ! Je suis ici, avec Lukas, pour répondre aux questions que vous voudrez bien nous poser et j’espère que vous en avez beaucoup ! Je vais maintenant laisser Lukas se présenter.
Il passe alors le microphone au candidat comme Ministre-Président de Skadie.
Lukas Johansson : Merci Joakim. Et bien, de mon côté je suis Lukas Johansson ! Une petite main de très longue date de la CMD, sénateur et aujourd’hui candidat pour devenir Ministre-Président de notre belle Principauté. Je ne suis pas vraiment un adepte des premiers plans, mais je remercie les démocrates de me faire confiance, de m’avoir permis de me présenter aujourd’hui devant vous comme candidat.

Je pense que nous pouvons débuter sans tarder !

Dès lors, les questions s’enchaînaient pendant quelques dizaines de minutes. Le tout était filmé puis rediffusé en direct, bien entendu, et au bout de plusieurs questions-réponses une question fit s’attarder le candidat skadien :
Étudiante : Messieurs, vous nous proposez beaucoup de choses mais personnellement j’aurais une question bien plus globale. Nos Universités, publiques depuis plusieurs années, souffrent aujourd’hui d’un fort manque de réputation ! Auparavant, nous étions réputés pour nos cursus sélectifs et exigeants qui formaient l’avant-garde intellectuelle de la Phoécie sur de nombreux aspects… La situation s’est dégradée, c’est un fait. Comment faire pour rendre à nos Universités leur prestige et arrêter ce déclin ?
Lukas prend alors la parole, sûr de lui.
Lukas Johansson : Je vous remercie pour votre question. Soyons clairs : ce déclin est dû à un changement dans le mode de financement de nos Universités. Auparavant, les frais d’inscriptions existaient et permettaient à nos établissements de se financer, aujourd’hui, l’État fédéral attribue un budget à chaque établissement. Dans une volonté égalitariste destructrice, ces financements ont bien entendu coupé le budget par tête dans les Universités les plus renommées, pour augmenter ceux des établissements les moins réputés. Si nous voulons rendre leur prestige aux Universités saphyriennes, il faut leur rendre leurs capacités de financement.

Pour cela, nous souhaitons réformer les frais d’inscription. L’Université gratuite, ça ne fonctionne pas, c’est un fait. Nous souhaitons opérer le glissement vers un système qui se passera à nouveau entre les établissements et les étudiants : la taxe de reconnaissance. Cette taxe, elle ne serait pas prélevée par les pouvoirs publics, mais serait issue d’un contrat signé entre l’étudiant et son Université lors de son inscription. Elle pourrait changer selon les établissements, cependant nous tablons grâce à nos chiffrages sur le taux suivant : 3% des revenus pendant 24 ans après l’obtention du diplôme.

Une telle taxe alliera deux objectifs : celui de la justice, et celui de l’excellence. Bien entendu, la possibilité de payer ses frais d’inscription directement sera toujours donnée, et celle de s’endetter, donc, toujours possible. Mais notre proposition permet une chose : donner un accès gratuit à l’enseignement supérieur sans qu’il ne pâtisse des défauts liés à la l’égalitarisme forcené. J’espère avoir répondu à votre question !

L’étudiante hoche la tête, d’autres questions passant, jusqu’à ce qu’une autre interpelle le Vice-Président du Conseil Impérial :
Étudiant : J’ai écouté vos propositions, cependant vous semblez souvent insister sur des sortes de différenciations. J’aimerais alors éclaircir un point : la gestion des Universités, si vous gagnez ces élections, à qui reviendra-t-elle ?
Joakim prend alors la parole, remerciant l’étudiant pour sa question.
Joakim Overgraad : Excellente question. Nous pensons, les démocrates, que l’éducation est une affaire de Principauté - ou de Cité-Libre. Ainsi, durant le prochain mandat, nous opérerons un transfert de la compétence de l’enseignement tertiaire - ou supérieur - de la Fédération aux échelons fédérés. Bien entendu, le budget fédéral continuera de subventionner les établissements le temps que la transition se fasse, mais nous avons un cap et nous le tiendrons.

Cela veut dire une chose : nous respecterons les choix des Principautés. Notre programme pour l’enseignement supérieur est, nous le pensons, le plus abouti et capable d’assurer un avenir à nos établissements d’enseignements. Pour le voir appliquer, il faudra cependant que dans votre Principauté, Cité-Libre, ou Palatinat la CMD participe à la majorité, voire soit aux commandes. Nous tenons aux opinions de nos concitoyens, et nous nous assurerons ainsi que chaque vote puisse déboucher sur un vrai projet pour l’enseignement supérieur. Encore merci pour cette question, j’espère avoir clarifié notre position.


La séance continuait après, plusieurs autres questions furent répondues et après un moment la session se terminait. Les deux démocrates prirent le temps de passer leur début d’après-midi auprès des étudiants et étudiantes du campus, notamment pour détailler d’autres choses.

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[Photographie de l'événement prise par une étudiante et postée sur les réseaux sociaux.]

Re: Université de Doyle

Posté : 14 oct. 2022, 11:58
par Linda Vaernes
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Linda Vaernes, sortante et candidate à un nouveau mandat à la tête de la Skadie, savait qu’il lui restait peu de temps dans la dernière ligne droite pour tenter d’obtenir sa réélection. Elle avait été conviée à l’Université de Doyle pour répondre aux questions d’étudiants sur son projet pour l’avenir du territoire. L’exercice devait durer plus de deux heures avec des questions des étudiants sur des sujets très divers. Après un peu plus de 30 minutes, une question fut posée sur la démocratie et la meilleure prise en compte des citoyens dans les prises de décision. La Ministre-Présidente se lança alors dans sa réponse.

Je vous remercie pour cette question très intéressante et importante pour la responsable politique que je suis. Parce que faire de la politique, c’est toujours essayer de trouver le juste milieu entre faire ce qui est le plus souhaité par les électeurs et ce qui est le plus juste, ce qui n’est pas toujours en adéquation. Je suis d’accord avec vous sur un constat : on ne peut pas solliciter les citoyens juste pour venir voter une fois tous les 3/4 ans sur l’avenir de leur Principauté. C’est même d’ailleurs pire que ça, même si des élections confessionnelles anticipées ont eu lieu ces dernières décennies, rien n’oblige constitutionnellement à ce qu’elles aient lieu donc il est théoriquement et juridiquement possible de ne demander l’avis des électeurs qu’une fois tous les 7 ans.

Certains s’en contentent mais d’autres ne parviennent pas à s’en satisfaire et je ne peux que les comprendre. Je veux donner un moyen de s’exprimer officiellement pour ces citoyens. C’est très simple, nous allons établir une procédure référendaire dont l’initiative serait partagée par la Chambre des Communes et par les électeurs. N’importe quel électeur skadien pourra déposer sur une plateforme spécialement conçue une proposition à soumettre à un référendum. Si cette dernière recueille le soutien de 5% du corps électoral en moins d’un an, alors la proposition sera soumise au référendum si 5 élus de la Chambre des Communes apportent leur soutien. La procédure pourra également marcher dans l’autre sens, avec la possibilité que 5 élus déposent une proposition et que les parrainages citoyens viennent à la fin. Tout ce que je veux dire, c’est que si une part non négligeable du corps électoral souhaite qu’une question soit réellement posée dans le débat public et que les électeurs puissent la trancher lors d’un référendum, une procédure existe et ne dépende pas du bon vouloir de votre gouvernement princier, moi en l’occurence.

Nous avons besoin des idées des citoyens pour améliorer cette société. Nous avons besoin d’entendre les propositions de bon sens issues du terrain que vous avez à nous faire. Et de la même manière, je veux avoir une méthode de gouvernement nouvelle et différente avec des contacts plus étroits avec les associations, les syndicats, des organisations de parents d’élèves et autres corps intermédiaires qui permettent de faire remonter des doléances de la population et de travailler davantage dans la concertation avec les acteurs des différentes décisions prises.

Notre démocratie doit être plus participative et chacun qui a quelque chose à apporter au débat doit pouvoir être en capacité de le faire, c’est ma conviction et c’est le sens de mon projet. La démocratie est un bien précieux qui s’abime si il n’est pas correctement utilisé. Nous voulons créer une meilleure concertation entre les acteurs politiques et les citoyens et c’est le sens de cette proposition de référendum qui verra le jour si vous me faites l’honneur de me réélire une fois de plus.

Merci encore de cette excellente question.


La Ministre-Présidente fut applaudie par une partie des étudiants à la suite de sa réponse puis commença à écouter l’intervention suivante.