Rencontre sous le soleil

[Ivan Cappelen]

Ivan sourit à la proposition du diplomate. Ce n'était pas une mauvaise idée que de faire croire qu'on testait les places disponibles à terre pour ne pas faire savoir qu'on avait chu mollement, pensa t-il. Ivan prit place au pied du tronc d'arbre, trouvant que tout de même cette réunion diplomatique était plutôt particulière.

- Oui ce n'est pas une mauvaise idée, le Jardin est plutôt agréable et on peut s'y poser un peu avant de visiter le palais. Prendre le temps de se balader dans ce petit paradis est une chose que je n'ai pas eu beaucoup le temps de faire depuis tous ces événements. M'enfin, je divague.
Dis-moi, qu'est-ce qui te plaît le plus au Saphyr ? Quelle vision en avais-tu au Borowen ?

[Alexei Oldenber]

Alexei fut surpris par la question néanmoins, il répondit simplement au Président.

- " Ce qui me plaît le plus ici, je dirais bien vou... vos monuments, j'ai moi-même fait des études en architecture avant de rejoindre l'académie militaire pour défendre le Grand leader, quant au Saphir, je dois dire que je pensais trouver ici un pays corrompu et complètement archaïque, mais je dois dire que je me suis grandement trompé ... Et toi tu devais sûrement t'attendre à rencontrer un borowenien avec une toque de fourrure sur la tête non ? On a toujours exagéré sur la température du borowen et notre style vestimentaire ... "

Alexei fixa le Président dans les yeux avec une tête d'ange tout en haussant les épaules.

[Ivan Cappelen]

Ivan souriait toujours, le diplomate avait fortement raison.

- C'est vrai que j'avais beaucoup d'a priori sur vous, les boroweniens, comme quoi, ce qu'on raconte est souvent faux. C'est pour cela que je crois qu'il faudrait qu'on ouvre enfin nos frontières au nord, et vous au Sud et que l'on puisse effectuer des échanges étudiants et culturels, nous y aurions tous à gagner. Mais je parle encore de politique !
Parles-moi plutôt de toi, je suis sûr que tu as beaucoup de choses à dire.

Ivan le regarda dans les yeux, toujours souriant, décontracté et plutôt détendu.

[Alexei Oldenber]

Le diplomate fixa le président avec de grands yeux avant de lui répondre ...


- " Malheureusement pour le Saphyr, jamais le guide n'acceptera d'ouvrir les frontières, et je le comprends, notre régime doit rester comme il est, sinon cela signe la fin du Borowen de mon point de vue du moins ... Sinon moi ... humm ...

Je suis un simple garçon du Borowen, Architecte et militaire de carrière , je suis lieutenant et diplomate, que de titres je l'avoue, je dois surtout remercier mon père pour cela, sans lui je ne suis plus rien...

Mais et toi, un si jeune adulte propulser au rang de président d'un des derniers empires que compte encore notre monde, ton histoire doit être passionnante Capellen . "

[Ivan Cappelen]

Ivan réfléchit quelques instants puis répondit calmement au diplomate en le regardant toujours dans les yeux. Parfois les fronçant, parfois les ouvrant selon l'expression qu'il tenait à donner à ses propos. C'était sa manière d'offrir une intonation visuelle.

- Je ne comprends pas en quoi l'ouverture du Borowen signerait son arrêt de mort. Un pays clos n'a pas d'avenir de nos jours !

Pour mon histoire, tu sais, elle n'est pas extraordinaire. Je ne suis qu'un jeune boulanger célibataire qui a vu les injustices de ce monde, qui les a côtoyées de nombreuses années et qui s'est un jour dit "ça suffit !". Après je me suis engagé dans la lutte révolutionnaire citoyenne et il s'est trouvé des gens pour écouter et pour approuver, c'est ainsi que j'ai été propulsé -comme tu dis- à la tête d'un des derniers Empires de ce monde.

Je n'ai pas grand-chose à dire de plus sur moi.

Finit-il par avouer.

[Alexei Oldenber]

Alexei écouta le président avant de dire aimablement.

- " Je comprends ton avis sur les frontières, néanmoins le guide suprême a décidé cela et donc cela sera comme cela, nous n'avons pas beaucoup de libertés par chez nous je l'avoue. "

Ensuite le Borowenien rajouta toujours de manière calme.

- " un boulanger ... que voila une performance extraordinaire, mais pour en revenir à nos pays, sache que je parlerai de votre hospitalité a la junte."

[Ivan Cappelen]

Considérant que c'était un moment propice à la diplomatie agressive, Ivan se lança du tac au tac sans tactique.

- C'est dévastant de voir ce manque de liberté, je te l'avoue, ça m'arrache l'âme de voir un peuple sous un carcan.

Puis Ivan, s'arrêta sourit de nouveau à Alexei et rajouta calmement.

- Et ceci, tu le diras à ta junte ?

Ivan prit dans ses bras Alexei et l'embrassa sans plus se soucier de ce qu'on pouvait les voir.

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HRP : A ceux qui liront, désolé de ce déroulement mais c'est pas ma faute, c'est l'autre qui voulait qu'Ivan embrasse Alexei comme ça...

[Alexei Oldenber]

Alexei s’apprêta à répondre avec étonnant quand il se retrouva au contacte du visage du Président sans vraiment savoir comme cela avait commencé, l’étonnement laissa néanmoins la place au plaisir chez le diplomate

La sensation de ce baiser fut comme un coup au cœur pour Oldenber. Il n'avait jamais embrassé personne et surtout pas un garçon. Les lèvres d'Ivan étaient aussi douces qu'un nuage dans un ciel d'été. Son visage s'empourpra et cela malgré le froid glace autour d'eux. Ce coup au cœur, ce ne fut pas comme quand ces frères venaient le frapper pour chahuter. Ce fut plutôt comme si un arc électrique s'était répandu dans ton son corps.

Il rajouta à la fin de l’étreinte.

- " Cappelen tu possède une vision de la diplomatie bien particulière, enfin je ne dirais rien à la junte sur cela promis "

Malgré le peu de mondes Alexei fixa les environs avant de finalement embrasser de nouveau le président, mais plus rapidement qu'avant tout en partant, il rajouta

- " Ce fut un plaisir monsieur, mais maintenant je dois partir, ce fut une rencontre bien plus que constructive entre nos pays "



Alexei laissa le Président contre un tronc d'arbre , seul et avec le souvenir de sa dernière action de quoi attiser le désir, de quoi ? bonne question ...

[Ivan Cappelen]

A quelques centimètres à peine l'un de l'autre, un peu rouges tous deux, il le regardait décontenancé, un peu surpris lui-même par son geste trop brutal.
- Ce fut un plaisir de te voir, puissent nos pays aller mieux.

Il accepta le baiser que lui offrit Alexei avant de lui dire au revoir puis ils se quittèrent.

Après ce signe d'au revoir peu commun, Ivan attendit un peu contre le tronc, puis repartit dans ses bureaux en espérant qu'il ne soit pas trop tard et que la diplomatie fonctionne bien...Il en aura besoin.