15 août 2021, 00:48
Après avoir passé sa matinée à répondre aux questions d'un quotidien local à Karlsburg, Sören Pendra, pour qui il s'agissait de la première campagne politique, se rendit à Nielsburg. Ville tenue par le Parti que les socialistes comptaient bien récupérer. Alors que partout dans le pays les candidats de l'USE organisaient des soirées ouvertes, Nielsburg n'allait pas y échapper.
Dès l'aube, les militants, réveillés aux aurores, avaient commencé à installer des stands sur la place principale de la cité. Les responsables locaux de l'USE avaient fait appel à d'autres associations du bord progressiste et travailliste à se joindre à eux en installant leurs stands au coté de celui du parti, sur la place.
Ainsi toute la journée, et plus particulièrement aux heures de pointes, les militants tractaient et expliquaient leur programme à qui voulait bien les écouter. Ils distribuaient également des invitations pour la rencontre échanges/débats qui aurait lieu le soir dans le centre de conférence de la ville. Les passants passaient de stands en stands.
Vers 20 heures donc, le plus gros événement de la journée commença. Son concept est simple : réunir les candidats du parti ainsi que leurs soutiens pour une soirée d'intervention et d'échanges en vue de convaincre la population locale de voter pour l'Union Socialiste Écologiste.
C'est ainsi qu'il fut donner l'honneur à Sören Pendra, candidat au siège de sénateur, d'ouvrir cette soirée placée sous les auspices de la discussion et de l'échange. Il arriva sur scène avec un tonnerre d'applaudissements en saluant la foule de militants, sympathisants et autres curieux.
Sören Pendra : Bonsoir Nielsburg ! Bonsoir à tous ! Et merci d'être présent ce soir pour ce début de campagne. Je vais commencer assez traditionnellement mon intervention en remerciant d'abord les gens qui ont rendus cette journée et cette soirée. Un grand merci donc aux responsables de la section locale et aux militants !
Applaudissements.
Et également un immense merci aux associations qui ont répondu à notre appel. Nous avons fait ensemble vivre cette magnifique ville qu’est Nielsburg et nous continuerons à être là, à votre rencontre, pour défendre les valeurs qui sont les nôtres et faire gagner la gauche à ces élections générales.
Applaudissements.
Remerciements exprimés, j’aimerais ce soir introduire cette soirée en parlant d’une des propositions du programme que nous portons en tant que candidats de l’USE. J’ai choisi de parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la justice sociale. Le parti est engagé depuis sa création à construire un Saphyr qui soit le plus égalitaire possible. La justice sociale c’est l’égalité et de droit et de fait. C’est là, la réalisation complète du socialisme.
Si nous défendons la construction d’une justice sociale, c’est qu’il y a un mal à traiter : les inégalités sociales. Chacun voit de quoi je veux parler. L’ouvrier qui trime pendant que le patron se fait dorer le dos sur une île en mer de Sèrès. L’éboueur qui se lève aux aurores et qui est à peine bien traiter. L’enseignante que l’on paye avec un salaire misérable alors qu’elle assure une des tâches les plus essentielles à la nation. Vous qui chaque mois, rongez vos ongles en espérant ne pas être à découvert et pouvoir régler vos factures pendant que les grands patrons dépensent sans compter. C’est cela les inégalités sociales, c’est la réalité de la majorité silencieuse. On ne donc peut pas nier ce que des millions de Saphyriens vivent. On ne peut pas nier, lorsque l’on réduit le budget du Ministère des Affaires Sociales, que ces injustices sociales se sont institutionnalisées. Qu’il y a une certaine volonté du pouvoir d’écraser la masse laborieuse.
C’est un triste tableau que je vous dépeint et les plus méticuleux d’entre vous m’interrogeront : Pourquoi en avait vous quelque chose à faire, vous qui vous êtes fait reconnaître noble ? C’est vrai que vous pourriez interroger la légitimité de mon propos. Cependant, j’aimerais que vous preniez en compte l’histoire complète qui est la mienne, de ma naissance jusqu’à ce jour. J’ai trimé comme vous, dans les usines, dans les supermarchés, à enchaîner les petits boulots pour nourrir ma mère. Jusqu’à ce que ma sœur cachée me retrouve et qu’il arrive ce qu’il est arrivé. Je parle donc d’expériences. Toutes ces années de galère, tous ces gens que j’ai côtoyé qui étaient dans la misère, m’ont donné la volonté de me battre, et c’est cela qui est le cœur de mon engagement politique. Ainsi je vous parle avec la plus profonde sincérité.
Applaudissements.
Aux inégalités sociales, nous, socialistes, opposons la construction de la justice sociale et celle-ci s’obtiendra notamment en agissant sur le monde de l’entreprise. L’USE porte la volonté d’imposer d’avantage les employeurs qui rajoutent des heures supplémentaires au-delà de la limite légale. Si les heures supplémentaires peuvent aider la société en cas de crise, elles ne doivent pas devenir une norme. Il faut concevoir qu’un salarié est avant tout un être humain et que la limite légale n’a pas été choisi au pile-ou-face. Les travailleurs de ce pays ont le droit de vivre sainement et de pouvoir se reposer auprès une journée de travail. Notre volonté est d’agir fermement afin de lutter contre la surexploitation du salarié, et ainsi de faire reculer les inégalités sociales et de faire réellement respecter les droits des employés. Il ne s’agit pas d’alourdir les entreprises, ni de ralentir la croissance, mais de protéger la dignité humaine en garantissant à toutes et tous un repos après le travail.
Je vous le dit mes amis, le laisser-faire économique n’est résolument pas compatible avec le bonheur des gens, la croissance de l’économie à tout prix ne fera que créer plus de situations pénibles et injustes, plus de contestations sociales, qui je le précise sont bien légitimes et au final, nous nous retrouverons avec une colère et ras-le-bol populaire encore plus grand qui menacera le pays tout entier. Il faut donc accepter l’intervention de l’État, accepter une régulation, accepter de refuser le plein profit et accepter d’agir en faveur de la dignité humaine.
Je vous remercie.
Sören Pendra resta sur scène quelques instants pour profiter des applaudissements avant d’annoncer la suite de la soirée et de présenter le prochain intervenant : la candidate à l’élection municipale de Nielsburg. Il lui céda la parole et quitta la scène pour s’asseoir au premier rang.
La soirée continua ainsi. Il y eu quatre autres interventions puis un échange eu lieu jusque tard dans la nuit.
Président du Conseil de Sa Majesté Impériale Victor Ier
Sénateur Impérial de la LXXVe Législature
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Ancien Vice-Président du Conseil de Sa Majesté Impériale Victor Ier
Ancien Haut-Trésorier Impérial
(Gouvernement Fortam et Gouvernement Real)
Ancien Sénateur Impérial de la LXXIVe Législature