Renversement du gouvernement karélyen par les militaires

Le Palais Présidentiel de Karelya, siège du pouvoir exécutif, aurait été assiégé par l'armée karelyenne - images du Service de Presse du Secrétariat de la Présidence
A 18h le 25 mars 187, le Palais Présidentiel de Karelya ainsi que la Chambre des Députés auraient été assiégés et saisis par les forces armées karelyennes, tandis que le porte parole de l'armée a annoncé la démission de la Présidente et Chef du gouvernement, Vigdis Simensson, ainsi que la suspension de la Chambre.
A 18h00 aujourd'hui, la sirène d'alerte aux populations retentit à Elenståd, sirène qui n'avait plus retentit depuis les raids aériens pendant la Guerre du Lac Blanc. 10 minutes plus tard, l'armée de terre karélyenne avait déjà déployé des unités légères et blindées autour du Palais Présidentiel, puis quelques minutes plus tard, de la Chambre des Députés. Des officiers militaires ont été vus entrant dans le Palais Présidentiel, ou la Présidente Simensson recevait une délégation de l'école primaire constantine Josef Ohisalo. Quelques minutes plus tard, l'état-major publiait un communiqué annonçant avoir reçu la démission de la Présidente, confirmant le plan de continuité donnant le pouvoir au Vice-Président et annonçant également la dissolution de la Chambre et la suspension du processus électoral légal.
A la Chambre, des unités militaires ont également été déployés devant l'entrée. Un grand nombre de véhicules de police dont des véhicules blindés ont été aperçus convergeant vers l'entrée souterraine de la Chambre des Députés, et des policiers auraient été aperçus en train de fermer les grandes portes du parlement devant les militaires. A l'heure actuelle, il semblerait qu'aucun militaire ne soit entré dans la Chambre, où des députés, principalement de l'opposition, étaient présents.
La situation politique karélyenne était déjà tendue depuis quelques années, mais pour autant, l'annonce d'un renversement du pouvoir politique par le pouvoir militaire est un choc pour nombre de Karélyens à travers le pays - ou une bonne nouvelle pour les militants nationalistes.
Depuis la démission en 171 de la Présidente Säri Vanska, dirigeante du PK (ndlr : Parti des Karéliens, parti conservateur majoritaire), c'est sa Vice-Présidente Vigdis Simensson, également du PK, qui lui a succédé. Celle-ci avait reconduit l'ancien Vice-Président David Vahlberg issu du PIK, le parti indépendantiste nationaliste, deuxième parti à la Chambre, pour la seconder et assurer une large représentation de la droite au gouvernement.
Toutefois, la politique plus modérée de la Présidente Simensson et plus favorable au maintien du statu quo (elle avait notamment abandonné les pourparlers sur une réforme du protectorat, démarrés par le gouvernement Cappelen, en raison de la situation de crise en Arkadia qui avait réduit la volonté d'indépendance au sein de l'opinion) a provoqué une scission du PK, entre d'un côté les modérés du PK, partisan d'une alliance avec les libéraux et d'un renforcement des liens de protectorat pour faire face à la menace borowenienne, et les souverainistes du PK, alliés des indépendantistes et qui se sont de plus en plus fait les partisans d'une rupture totale avec le Saphyr en faveur d'un rapprochement avec le Borowen.
La mainmise du Vice-Président Vahlberg sur la Chambre des Députés avait accentué cette rupture et avait mené à une crise ouverte au sein de l'exécutif, crise qui avait polarisé la vie politique au point de rallier les libéraux et les écologistes aux conservateurs modérés du PK.
Le député Leke Pellervo, libéral, a au nom de son parti appelé dans une vidéo postée sur Chirper à une intervention immédiate pour restaurer la démocratie et empêcher un coup d'État nationaliste qui serait selon lui un prélude à une annexion par le Borowen. Les libéraux et les écologistes, inquiets depuis longtemps des dérives de l'exécutif sous un PK qui affirme depuis près de 20 ans une forte emprise sur la vie politique karélyenne, ont également été des partisans affirmés d'une réforme de la République constantine de Karelya, jugée trop autoritaire, sur le modèle parlementaire démocratique saphyrien, ainsi que d'une plus grande coopération avec l'Empire pour éviter les ingérences du Borowen.
Les communistes, de leur côté, ne se sont pas encore positionnés quant au renversement de la Présidente. Leur cheffe de file, la députée Victoria Dahlgren, n'était pas à la Chambre au moment du déploiement de l'armée, et ne s'est pas encore exprimé sur la situation.

Situation actuelle de la Chambre des Députés de Karelya - images OFI
Selon le communiqué de l'armée karélyenne, c'est donc à David Vahlberg que les militaires répondront désormais, considéré comme le Président légitime par ceux-ci. Des cadres du PK ont hurlés au scandale à la Chambre, condamnant ce qui s'apparenterait à un coup d'État mené par le Vice-Président et les mouvements nationalistes et indépendantistes.
L'armée karélyenne avait déjà suscité des inquiétudes en raison du nombre grandissants d'indépendantistes et de sympathisants pro-Borowen dans ses rangs. Si celle-ci n'est forte que de 56 000 soldats et reste théoriquement subordonnée aux Forces Armées Impériales, elle compte parmi ses combattants de nombreux vétérans de la Guerre du Lac Blanc, particulièrement parmi les sous-officiers.
L'inquiétude grandit également du fait des manoeuvres boroweniennes à la frontière karélyenne, des rumeurs laissant entendre que les soldats déployés à Karelya proviendraient des unités qui étaient postés aux frontières, ce qui signifierait qu'il n'y aura plus de militaires surveillant la frontière avec le Borowen. De plus, dans la capitale karélyenne, selon des informations non-confirmées, plusieurs détonations auraient été entendues, vraisemblablement des booms supersoniques de chasseurs boroweniens dans l'espace aérien karélyen.
Le Résident-Général de Sa Majesté Impériale à Karelya aurait déjà fermé les portes de sa résidence à Elenståd. A Orcyssia, les convois des membres de l'État-Major des Forces Armées auraient été aperçus en train d'entrer à l'Hôtel de l'Orangerie.



