15 septembre 193 - 8h00
Il y avait déjà quelques heures que l’avion du Roi Louis avait quitté l’aéroport d’Arkadis pour prendre la direction du Saphyr, ou comme ont le surnommé dans le Royaume, pour rejoindre la “métropole impériale”.
Louis II qui n'avait pas mis les pieds au Saphyr depuis quelques bonnes années avait décidé d'effectuer sa première visite officielle de monarque au sein de son pays protecteur, pour lui rendre hommage, mais aussi pour montrer officiellement que tout va pour le mieux.
Il est vrai que les relations entre le Protecteur et son protectorat avaient été mises à mal par la tentative de contrôle de l’ancien Premier ministre Norberg, dernière tentative républicaine de prendre le pouvoir dans le pays et consécutivement la seule du règne de Louis II, c’est à cette occasion qu’il avait était évacuer au Saphyr, et depuis lors, a son retour en Arkadia, il n’y était pas retourné.
Non pas par manque de temps, mais par peur de perdre sa couronne, le trône Arkadien étant instable, Louis II n’était pas vraiment un monarque représentatif, préférant s’enfermer dans ces palais pour n'en sortir que très rarement, détestant assister à des événements en tous genres habituellement de mise pour un Roi moderne.
Cette visite était aussi l’occasion pour lui de montrer à son peuple qu’il n’était pas totalement mort, à défaut de ne pas lui montrer son amour.
Alors que l’avion avait fait un voyage plutôt calme en traversant l’océan séparant Arkadia du Saphyr, l’appareil royal arriva finalement à l'aéroport international d’Orcyssia, ou selon l’organisation de la journée, il serait reçu par un dignitaire, ou un illustre personnage. A vrai dire Louis avait déjà oublié qui devait l'accueillir en ce début de séjour, mais il n’en avait que faire.
Remettant sa chemise en place, puis sa veste, il se leva alors que l'appareil s'immobilisa, marquant l'arrivée sur l’espace réservé aux appareils diplomatiques.
Le Roi seul, sans son fils ou encore sa femme était uniquement accompagné par son aide de camp, qui lui donna enfin le feu vert pour descendre par la passerelle installer contre l'avion avec un magnifique tapis rouge pardessus, tapis rouge certainement présent afin qu’il ne se blesse pas en descendant de l’appareil.

Alors que des soldats se mirent au garde-à-vous en bas de la passerelle, Louis se dirigea vers la personne présente pour l'accueillir sur le tarmac de l’aéroport et la salua aimablement d’une franche poignée de main sous les crépitements des photographes.



