

Le Conseil impérial a décidé de lancer une vaste opération de reconduite aux frontières des migrants. Cette décision, prise à la hâte et sans aucune concertation préalable, n’est pas une réponse digne à ces problématiques bien souvent délicates. En décidant, sur un coup de tête, de procéder à une « solution rapide et efficace » de « remigration des clandestins », le Conseil impérial s’est fourvoyé. Il faut cesser avec ces opérations coup de poing qui ne sont pas efficaces et qui bien souvent n’ont qu’un but électoraliste. Que l’on se comprenne bien : je ne remets pas en cause le droit de l’asile et de l’immigration que nous avons collectivement bâti. En revanche, procéder de la sorte n’est ni efficace ni respectueux de la dignité humaine. Comment la situation d’un migrant peut-elle être étudiée afin de lui proposer une solution permettant à ce dernier de s’intégrer au sein de notre Empire avec de telles pratiques expéditives ? Au contraire, un certain temps est nécessaire afin d’évaluer les capacités et compétences des personnes qui souhaitent rejoindre notre glorieuse nation. Or, avec de tels procédés, le message envoyé aux populations internationales qui seraient intéressées pour nous rejoindre n’est pas bon. Dès lors, j’appelle le Conseil impérial à revoir sa position et à échanger, notamment avec les Principautés, les villes et les associations, pour trouver une meilleure solution.
Je souhaite également alerter sur la situation des mineurs, représentant un tiers des migrants, qui ne peuvent être traités de la même manière que les majeurs. Une attention particulière doit leur être portée.
Enfin, ne vous leurrez pas. Si nous prenons pour base l’estimation la plus haute du nombre de migrants illégaux, à savoir 400.000 selon certaines associations alors que l’Office fédéral de la Citoyenneté parle de 260.000 migrants, cela représente 0,5% de notre population. Ce sont donc des moyens conséquents, tant financiers qu’humains, qui sont mis en œuvre pour l’équivalent de 0,5% de notre population. Autrement dit, ce procédé irréfléchi est complètement disproportionné.