Clôture de la Conférence sur l'avenir du monde libre (207)

[Victor Ier]

Conférence sur l'avenir du monde libre
Château d'Antemar, Principauté du Rígland

13 novembre 207 - 13h00

Après une semaine de négociations intenses et fructueuses au Château d'Antemar, le moment était venu pour les dirigeants ayant participés à la rencontre de conclure la conférence, en présentant leurs propres comptes-rendus des discussions et ce qui avait émergé du sommet. Quelques uns des dirigeants étaient invités à prendre la parole, à tour de rôle, pour présenter le fruit de leurs laborieuses négociations et de prouver qu'ils étaient à nouveau sobres. De son côté, Victor saluait les dirigeants qui sortaient du Château pour se retrouver dans les jardins, où des journalistes étaient conviés pour filmer et écouter les comptes-rendus des délégations. L'Empereur devait ensuite préparer la "photo de famille" de la rencontre, laquelle illustrerait à jamais ce moment historique.

[Ethan D. Caldwell]

Le Président de la Fédération-Unie, Ethan Caldwell, arriva tout sourire dans les jardins du Château d'Antemar. D’un pas déterminé, il se dirigea vers le pupitre qui fut installé face aux nombreux journalistes venus des quatre coins du globe.

Mesdames et messieurs les journalistes, bonsoir.

J’ai le plaisir d’annoncer que nous avons un accord. Un accord historique, à l’image de cette Conférence sur l'avenir du monde libre que notre allié, le Saphyr, a accepté d’accueillir ici même, au Château d'Antemar. En venant, j’avais dans l’espoir que nous autres, grands représentants des pays du monde libre, parvenions à nous mettre enfin d’accord pour contrer efficacement les menaces des puissances autoritaires de ce monde et assurer notre défense commune et plus largement, la défense de la démocratie et de la liberté à travers le monde. Après de longs échanges, dans la bonne humeur, nous avons convenu d’une alliance stratégique transadamantique entre nos trois alliances, la Coalition des États Libres, le ​​Samvelde et l’Union Phoécienne.

Il y a trente ans, l’un de mes illustres prédécesseurs, le Président James McCarthy, appelait de ses vœux une telle alliance. Ce fut également une de mes nombreuses promesses envers le peuple fédéré ; et au crépuscule de mon second et dernier mandat, je suis ravi de pouvoir dire que ce sommet fut un succès. L’accord qui sera prochainement finalisé pour être proposé par nos alliances respectives viendra parachever tous mes efforts et ceux de mon administration afin que la Fédération-Unie redevienne le leader du monde libre et restaure sa parole en faisant comprendre à ses amis et alliés que nous sommes à leurs côtés dans la cause de la liberté et contre toutes les menaces qui s'accumulent dans un monde de plus en plus dangereux. Aujourd’hui, une nouvelle ère s’ouvre pour le monde. Nos démocraties se renforcent afin de répondre à tous les défis sécuritaires qui pourraient se dresser sur leur chemin. Un monde plus sûr, plus juste et plus prospère. Voilà notre héritage, celui de tous les dirigeants présents à cette Conférence historique. Ensemble, unis, nous sommes plus forts et nous ne reculerons devant rien afin de défendre les intérêts du monde libre.

Ethan se tourna vers son Secrétaire d’État.

Je tiens par ailleurs à remercier le Secrétaire James Constant sans qui nous ne serions pas là aujourd’hui. Je lui ai confié ce dossier majeur et l’organisation de cette Conférence car je savais qu’il le mènerait à bien, comme toutes les missions qui lui sont assignées. Je lui dois beaucoup, la Fédération-Unie lui doit beaucoup, le monde libre lui doit beaucoup. Merci James.

Le Président fédéré lui serra la main et lui fit une accolade amicale.

Enfin, comment ne pas remercier nos hôtes saphyriens, l’Empereur Victor, ainsi que tous ceux ayant durement travaillé pour organiser cette semaine de négociations.

Je laisse à présent la place à mes homologues afin qu’ils puissent faire leur propre déclaration. Je vous remercie.

[Sören Pendra]

Pour la fin de cet évènement historique, quasiment toute la presse internationale avait été convié à venir filmer la conférence de presse tenue à la clôture de cette rencontre. Le Président du Conseil, Sören Pendra, était satisfait des négociations qu'ils avaient menés. La volonté de ces partenaires lui donnait confiance en l'avenir du monde libre.

Puisque ce fut à son tour de prendre la parole, le Président du Conseil, accompagné des membres du gouvernement, Rowan Real, le vieux renard, et Karl Von Ruhe, l'étoile montante de la diplomatie, s'avança dans les jardins pour joindre le pupitre disposé devant un large parterre de journalistes. Il adressa un sourire confiant au Président Caldwell qui était là puis prononça son discours.
Mesdames, messieurs,

Je crois que la semaine qui vient de se dérouler a été pour le monde libre, et particulièrement le Samvelde, une semaine des plus historiques. Le Conseil Impérial est absolument ravi d'avoir pu constater que les partenaires internationaux de notre pays et de notre Union partageaient les mêmes vues et les mêmes attentes que nous.

Ensemble, à l'heure où les régimes totalitaires, communistes et fascistes, s'avancent dans le monde, avec plus d'ardeur et, il faut l'avouer, plus de succès qu'auparavant, nous avons considérer qu'il était plus que vital, qu'il était de l'ordre de la survie, pour nos cultures libres et nos régimes démocratiques, de s'allier pour se protéger. Le Samvelde peut le dire et en est à ce titre un exemple concret. Plus qu'aucune autre faction qui compose désormais cette alliance, nous sommes en première ligne de ce grand combat pour la démocratie et la liberté.

Notre pays connait des pressions constantes de la part du régime du Nord, et bien que nous y fassions face toujours et qu'aucune de leurs manœuvres n'a su nous déstabiliser, le mouvement de fond qui s'étend dans le monde entier ne peux que nous alerter et nous sommer d'agir. De même, nous le constatons en Orient, où nos compatriotes d'Abydos se battent contre le régime de terreur que la junte fasciste aux soldes du Borowen tente tant bien que mal de leur imposer. Nous le constatons aussi en Cathésie où la puissance sunyixianaise manœuvre pour gêner les affaires de la jeune République du Taeyang. Nous le constatons également en Idylénie où les pions des ordres fascistes et totalitaires ont quitté l'ombre et œuvrent dès lors à visage découvert. Partout dans le monde, un axe de régimes autocratiques et dictatoriaux s'unie pour tenter de rebattre les cartes et imposer une nouvelle marche aux nations libres et démocratiques.

Pour notre Union, il est impératif de construire et de fortifier une alliance entre les nations démocratiques libres, et c'est pourquoi le Saphyr, par la voie du Conseil Impérial, soustrait entièrement et franchement à la proposition du Président Caldwell. De manière pleine et entière, nous prenons l'engagement de devenir un acteur clé dans le développement de cette alliance et, à ce titre, nous appelons les nations qui portent les mêmes valeurs que nous, qui tiennent les mêmes vœux que nous, à soutenir et à rejoindre notre action.

Car, mesdames, messieurs, Il est vital, à la lumière de la structure géopolitique du monde mouvante, de renforcer, dès maintenant la position de la démocratie et de la liberté dans le monde. L'alliance que nous avons élaboré cette semaine a l'objectif unique de conserver la sécurité des nations démocratiques, de développer la liberté et de travailler, toujours, à la paix dans le monde. Ensemble, nous avons choisi de mettre un terme à la débauche et au délire de l'axe mondial totalitaire et fasciste.

Il s'arrêta un temps.

De plus, comme le Président Caldwell, l'a annoncé, nous avons fixé les termes de l'alliance et ces derniers seront prochainement étudiés par les différentes institutions. En compagnie du Haut-Consul Impérial et du Chancelier du Burghaven, nous porterons ce projet plein d'espoir au conseil de gouvernement du Samvelde et nous le soumettrons, bien sûr, à la discussion démocratique.

Notre ambition est donc très clair, et nous ne lâcherons pas, même au cœur de la tempête. La génération d'hommes et de femmes que nous représentons à un très lourd et impératif devoir, celui de léguer à ses enfants un monde plus libre, plus ouvert, plus juste et plus sûr que celui dans lequel ils ont eu l'honneur de naître. Nous pouvons le dire, nous prenons nos responsabilités. L'alliance transadamantique fait partie de notre héritage et de notre contribution à cet objectif commun. Demain, la sécurité. Aujourd'hui, la coopération. Toujours, la paix, la liberté et la prospérité.

Je vous remercie.

[George Edouard]

Pour cette fin de sommet international, l'atmosphère dans les jardins d'Antemar était chaleureuse mais également remplie de tension. Les journalistes internationaux les plus réputés avaient été conviés pour couvrir un événement qui pouvait marquer le début d'une nouvelle ère pour la paix, pour la stabilité internationale et pour la cohésion des peuples. Une débâcle des négociations ouvrirait au contraire un chemin sombre pour la Liberté ; après les annonces du Président Caldwell et du Très Honorable Président du Conseil Impérial Sören Pendra, ceux-ci étaient rassurés.

Le Président de la République Edouard arriva devant le pupitre d'un air souriant, saluant les médias présents et apportant par sa gestuelle des signes d'espoir ; celui-ci prit alors la parole.

Mesdames et messieurs les journalistes, c'est un honneur de m'exprimer devant vous.

Cette semaine intense de rencontres et de discussions fut je le crois un pivot pour le monde libre, et pour la voie que nos démocraties emprunteront dans le futur. Un sommet international initié avec pertinence par la Fédération-Unie et dont nous pouvons tous à l'issue de cette Conférence saluer l'issue. Après s'être longtemps interrogés sur nos convergences mais craignant qu'un accord multilatéral soit vu comme une preuve d'ingérence, nos nations n'ont pas osé faire bloc et nous rassembler autour de valeurs pourtant fondamentales pour la survie de nos peuples et pour l'émancipation du monde.

Quel fut le résultat de cette stratégie d'isolation ? Les fascismes, les régimes totalitaires jusqu'aux gouvernements génocidaires devinrent des puissances et asservirent leurs voisins les plus proches. Une ère de souffrance et de terreur, une ère de l'horreur et du malheur ; l'accord que je peux en tant que membre de l'Union Phoécienne vous annoncer avoir accepté ouvre en comparaison une ère de liberté et de pérennité. La Phoécie a elle-même dû subir la guerre et les crimes en Oxanna ; nos ambitions étaient grandes et unanimement partagées, c'est pourquoi chaque faction présente peut être fière d'avoir su convertir ces espoirs en bilan effectif.

Nos nations ouvrent la voie à une alliance puissante et capable de réagir rapidement aux menaces pouvant surgir ; l'intérêt suprême de la démocratie est notre voie et nous la défendrons jusqu'à notre dernier souffle. En tant que nouveau dirigeant de la République d'Ostaria, je ne peux que me féliciter d'observer le rapprochement manifeste et qui n'aurait jamais du se distendre entre nos peuples libres ; ce chapitre est le premier pas d'une marche historique vers une collaboration internationale étroite et vise à unir d'autres factions, d'autres nations désirant servir leur peuple avant une quelconque autocratie. En construisant ce traité, nous avons choisi l'inclusivité et non l'exclusion ; c'est une immense fierté de pouvoir compter parmi celles et ceux qui auront fait progresser par ces avancées nos civilisations. Nos faction sont plus fortes que jamais ensemble, par le prisme de la paix et de l'unité.

A la vue des possibilités acquises par la majorité renouvelée au sein de notre République et des perspectives nouvelles dans la résolution de contentieux désuets, je mettrais dès les termes du traité fixés par nos différentes institutions cet accord au vote de l'Assemblée Nationale et nous défendrons par la voie du Gouvernement ce projet.

Se tournant vers le Président du Conseil Impérial du Saphyr.

Vous l'observez au fil de nos prises de parole, cette semaine aura été éminemment productive et aboutit aujourd'hui à une issue majeure. Je suis au nom de ma nation fier de pouvoir assister à ce rapprochement entre nos peuples, je tiens une fois de plus à remercier le Président de la Fédération-Unie monsieur Caldwell pour son engagement international historique et je remercie également nos hôtes saphyriens pour leur hospitalité et le soin apporté à notre venue. Je me réjouis d'avoir pu exprimer à sa Majesté Impériale les regrets des actes passés de la diplomatie ostarienne, qui appartiennent effectivement au passé. Une page se tourne ; je suis certain que notre coopération avec le Samvelde se renforcera au fil de la visite qui s'amorce dès demain à Lunont. Nous serons je l'espère un hôte à la hauteur de l'hospitalité légendaire - et dont je peux confirmer la véracité - saphyrienne.

Que puisse perdurer les libertés, la paix mondiale et l'unité du monde libre.

[Ho Hye-Sun]

Sortant à son tour au niveau des jardins d'Antemar pour s'exprimer à la presse, le dirigeant de la République du Taeyang avait le regard à la fois victorieux mais également inquiet pour ce qui s'annoncait être un discours historique mais pouvant mettre un dernier coup vers une instabilité chronique en Cathésie. Le Sunyixian mettait régulièrement en garde cette grande puissance qu'un traité avec les puissances phoéciennes et démocratiques serait pris comme un affront envers eux ; ceux-ci faisaient régulièrement pression pour isoler cette jeune République et la pousser à la faute. Celui-ci s'exprima alors.

Mesdames, Messieurs, chers membres du monde libre,

J'ai eu l'honneur cette semaine de participer au sommet international sur l'avenir du monde libre, à l'initiative de notre allié historique le Président de la Fédération-Unie Ethan Caldwell. Et au sortir de cette négociation entre la Coalition des Etats Libres, l'Union Phoécienne et le Samvelde, nous avons un accord. Oui, nous pouvons enfin convertir notre attachement mutuel en traité officiel, nous pouvons enfin défendre ensemble nos intérêts pour empêcher le développement des mouvements autoritaires. Je suis le dirigeant d'une nation fière et récente, d'une démocratie libérale mais qui se trouve régulièrement menacé par la guerre ; nos ennemis ont bien longtemps prospéré et doivent désormais comprendre que nous ne les laisserons plus faire.

Je tiens à le dire ici ; ne croyez pas que cette coopération nouvelle ne soit qu'un geste symbolique et n'ayant aucune conséquence stratégique, nombre de nations ici présentes sont sous la menace directe de conflits voir d'un anéantissement à la vue de ce que nous vous annonçons. La République du Taeyang en fait partie ; nous ne laisserons plus les ennemis du progrès et du bien essayer de nous dicter notre ligne de conduite et nos décisions. Nous subirons sans doute en représailles l'hostilité, la foudre et la menace de voir le sang couler. Eh bien, essayez ! Nous répondrons avec l'appui du monde libre et nous n'accepterons ni compromis ni soumission avec notre rival communiste. En quoi consiste alors ce traité ? En cas de menace des intérêts et/ou de l'intégrité directe d'un membre de la faction signataire, les factions membres viendront venir en aide et pourront mener des opérations militaires conjointes.

Les temps qui s'annoncent seront sans doute perturbés, menacés par notre émancipation comme nation pleinement souveraine et reconnue à l'échelle internationale qui sans nul doute suscitera jalousie et craintes de voir leur terreur être renversée par les libertés fondamentales. Des nations libres et se fondant sur le droit de leurs citoyens ? Ceux-ci ne connaissent même pas ces concepts, ils n'ont qu'oppression et domination à la bouche.

Nous marquons aujourd'hui l'histoire, il s'agit là de l'aube d'un monde nouveau refusant la soumission et la peur. Nous l'emporterons.